Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

2018-11-09T22:44:52+01:00

Quelqu'un pour t'aimer

Publié par Mammouth

J'étais tranquillement assise à ma table en train de regarder les 300 photos que je viens de faire imprimer de notre vie depuis Krystian (pendant que mes enfants jouaient dans le salon à se lécher mutuellement la figure et à dépiauter des mouchoirs usagés), à passer donc en revue ces moments immortalisés : les enfants ensemble, les enfants et moi, les enfants avec leur père, les enfants avec Mamour et Papour, les enfants avec Tata, les enfants avec leurs cousins, les enfants avec Tonton Boboy, les enfants avec Poupounet et Mamie Rana, les enfants avec Mamie Jackie... quand m'est soudain venue cette réflexion (que je viens partager avec toi, lecteur (parce que je suis quelqu'un de généreux (et parce qu'aussi je me dis que c'est sûrement un constat universel (et aussi parce que ça fait une paye que j'ai pas écrit sur ce blog et qu'il fallait bien trouver un sujet)))) :

Il y a cette famille, celle de notre sang, et il y a l'autre.

L'autre que je voyais défiler sur les photos. Ces photos des enfants avec leurs "tatas" et leurs "tontons", mais ceux qui n'ont rien de génétique en commun avec nous, ceux qui ne partagent qu'un morceau de notre coeur et pas de notre sang. Parce que oui, mes enfants ont plein de Tatas et de Tontons d'adoption ; des hommes et des femmes qui les aiment, qui les aident à grandir, qui les bouffent de bisous, leur apprennent des bêtises, les font rire et réussissent à les endormir quand moi je n'y arrive pas. C'est gens-là sont choisis minutieusement au départ, parce que Pappouth et moi les portons dans notre coeur (j'allais écrire nos coeurs, mais j'ai trouvé beau cette idée que sur ce sujet nous n'avions qu'un coeur pour deux (séquence émotion (petite larme qui coule)))

Parce que, comme disait l'autre "on choisit ses amis, mais rarement sa famille". Et bah chez nous, si, on choisit sa famille aussi ! Souvent, j'entends Pappouth dire en parlant d'une des Tatas des garçons "ah oui, mais elle, c'est la famille !" 

Et d'ailleurs, sans langue de bois, dans sa propre famille (celle du sang), on choisit aussi. Je me souviens de cette discussion avec quelqu'un en parlant de mon frère aîné que je n'ai pas vu depuis des années et qui me demandait pourquoi on était fâché... Mais on n'est pas fâché, on a juste beaucoup moins de choses en commun qu'avec d'autres membres de cette même famille (exemple concret : j'appelle ma soeur tous les 3 jours (ça dure 1h à chaque fois) et je la vois maxi tous les 3 mois, j'appelle mon frère aîné une fois par an (pour son anni) et je ne l'ai pas vu depuis 6 ou 7 ans (il ne connait pas mon mari et n'a jamais rencontré mes enfants... et pourtant on n'est pas fâché !)) Alors cette personne (celle de la discussion 8 lignes plus haut (suis un peu)) me disait que "quand même c'est mon frère celui avec qui j'ai grandi que ça se fait pas qu'il faut se voir de temps en temps et patati et patata..." Mais pourquoi ? Si personne n'en souffre ? Si c'est juste comme ça ? Parce qu'on a grandi avec les mêmes parents, dans la même fratrie, on doit OBLIGATOIREMENT s'adorer ? Je ne suis pas d'accord avec ça. Notre enfance a créé entre ma soeur et moi un lien très fort et inaltérable, mais ce n'est pas le cas avec mon frère (pourquoi ? J'en sais rien, mais c'est pas bien grave) (Je fais le parallèle entre mon frère aîné et ma soeur, parce que c'est l'opposé absolu. Je laisse mon frère Boboy et mon "petit" frère en dehors de cette réflexion)

Alors bien sûr, dans l'idéal, je préférerai que Kevina et Krystian restent à la vie à la mort jusqu'à leur 103 ans (oui parce qu'on vit de plus en plus vieux, mes enfants passeront leurs 100 ans (ou alors, ils mourront emportés par la destruction de la planète dans 30 ans...)) mais si, une fois devenus adultes, ils n'ont plus rien en commun, alors soit (j'aimerais quand même qu'ils ne se fâchent pas)

Cette réflexion a été poussé un peu plus loin lorsque j'ai pensé à ma mort à moi.

Oui, depuis que je suis devenue Mammouth, soit bientôt 3,5 ans, il y a une chose qui me terrifie (non en vrai, y'a plein de choses qui me terrifient (perdre mes enfants dans la foule, qu'ils s'étouffent avec un bout de pain, que les extraterrestres viennent les enlever, qu'une bombe explose juste au moment où on passe dans la rue...) mais je vais pas écrire un article par peur, sinon j'en ai pour des années), c'est de mourir.

Parce que comme je n'arrive pas à concevoir que je ne serai plus rien après, je ne peux pas m'empêcher d'imaginer que je verrais mes garçons grandir sans moi, sans pouvoir interagir avec eux, les embrasser, leur parler, les consoler etc. Alors peut-être qu'eux s'en sortiront très bien sans moi et qu'ils m'auront oublié au bout de 8 jours... mais moi j'en ai pour l'éternité à les voir de loin, avec mon petit coeur brisé de ne pas pouvoir communiquer avec eux (merci du cadeau de l'éternité, hein !) 

Et là, entre deux sanglots étouffés (parce que bien sûr, je ne peux pas m'empêcher de pleurer quand cette idée me vient à l'esprit), m'est venue une autre idée époustouflante : mes enfants trouveront toujours quelqu'un pour les aimer. 

Et cette idée est venue immédiatement apaiser mon coeur de Mammouth. Quoi qu'il arrive (même encore vivante (d'ailleurs j'aimerai mieux que ça dure le plus longtemps possible, cet état de vivante)), mes garçons ne grandiront pas tous seuls. Parce que ce sont deux petits garçons formidables et qu'ils sont aimables (tu sais, dans le sens de la toute première définition du mot "aimable" : digne d'être aimé) Et ça me fait du bien de penser qu'ils vont avancer dans la vie avec cette famille ; leur Pappouth, leurs grand-parents, oncles, tante et cousins... mais aussi tous ces tontons et tatas d'amour, qui ne les lâcheront pas, qui vont les regarder devenir des hommes, en leur filant peut-être 2 ou 3 conseils pour pas trop se foirer dans leur vie. 

Du coup, assise devant les photos, les larmes plein les yeux (ma progéniture continuant à manger sa morve et baver sur le tapis du salon) j'ai eu envie de leur laisser ce message : "N'ayez jamais peur, car vous ne serez jamais seuls, vous aurez toujours autour de vous et dans vos coeurs des personnes belles et aimantes qui sauront prendre soin de vous, comme vous saurez prendre soin d'elles. N'ayez pas peur parce que moi, votre Maman, je serai toujours, d'une façon ou d'une autre, avec vous et que si je ne peux pas l'être physiquement, alors vous trouverez toujours des bras pour vous câliner, vous consoler, des bouches pour vous embrasser et vous dire des mots rassurants. Et vous allez grandir et votre cercle de coeur va s'agrandir encore et encore, de tous les amis que vous allez choisir, de toutes les amours que vous allez ressentir. N'ayez pas peur, car vous êtes deux merveilleux petits bonhommes et que, où que vous alliez et quoi que vous fassiez, vous trouverez toujours quelqu'un pour vous aimer." 

(Du coup, n'aie pas peur non plus, vieille Mammouth ! (méthode Coué !))

Bref, ceci était mon message d'amour à mes deux petits bonhommes chéris et à tous mes amis tellement chers, que je ne remercierai jamais assez d'être dans ma vie et celle de mes enfants (et non, je ne vais pas mourir bientôt, ce billet n'est pas un adieu déchirant sur mon lit de mort (va falloir me supporter encore un peu ! (en attendant la fin du monde à cause du réchauffement climatique... )))

 

Au pire, y'aura toujours le chat pour l'amour et les câlins !

 

Voir les commentaires

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
commentaires

Girl Gift Template by Ipietoon - Hébergé par Overblog